Bio et démarche

Bio
Dominique Drujon est une artiste plasticienne qui vit et travaille à Niort.
Enfant, elle est sensibilisée à la couleur et au motif décoratif avec sa famille qui fabriquait des peintures et exposait des papiers peints.
Elle voyage dans différents pays qui impacteront durablement son travail : l'Égypte pour l'art des portraits du Fayoum et le Sénégal pour la culture, les rencontres, les valeurs.
Elle fait des études aux Beaux arts et à partir de 1990, commence son activité de peintre avec des expositions en région et des animations culturelles pour des structures socio-culturelles, des écoles.
En 2001, elle co-fonde avec Isabelle Pineau la Compagnie de spectacle vivant Boutabouh. Elle est scénographe pour cette compagnie à l'identité visuelle remarquée. Elle devient comédienne, avec une orientation artistique vers le geste et l'objet prédominant sur la parole. Son art mixte les arts plastiques au théâtre, sur scène et dans les actions culturelles.
En 2019, elle revient à un travail pictural. Toute sa carrière a été jalonnée d'interventions artistiques variées vers tous les publics dans un souci de sensibilisation, d'éveil et d'épanouissement.
Son travail s'intéresse à l'humain, aux émotions, avec des valeurs de partage et de tolérance.
Démarche artistique
“Traduire ce qui m’émeut chez les autres, exprimer leur flamme intérieure est le cœur de mon travail. Je mets en lumière la sensibilité et la dignité humaine.
Le visage est omniprésent dans ma peinture. Le regard, tourné vers le spectateur, est une rencontre. Ces portraits silencieux dégagent une présence vibratoire.
Il est question d’humanité, des racines et des rêves portés par ces visages.
Le féminin et l'enfance sont des états de condition qui contiennent force et fragilité, douceur et animalité, espoirs d'émancipation. Souvent en retrait, j'ai la nécessité de les peindre.
L'association de motifs végétaux ou abstraits font référence au lien que les humains entretiennent avec la nature et l’univers. Ils s’organisent comme des tatouages, à travers les vêtements et le décor.
Le masque, la maison associée au visage, la coiffe sont autant de thèmes de recherche en lien avec les racines, l'identité, l'ancrage.
Ma peinture s'inscrit dans une tradition figurative du portrait sans être réaliste. Je suis admirative des peintures de portraits du Fayoum de l'Égypte romaine et des sculptures de portraits aux yeux de pâte de verre de l'antiquité égyptienne. Ce sont des sources d'inspiration puissantes.
La force expressive des masques primitifs, me captive également tant ils semblent habités.
Dans mon processus de création, le dessin à partir de croquis et de photos personnelles vient organiser la composition.
Ma palette éloignée du réel avec des coloris intenses offre une expérience sensorielle qui vient renforcer l’émotion.
Je mêle souvent à ma peinture : le collage, le crayon, les craies. Ces mélanges de techniques offrent des opportunités de découvertes picturales qui alimentent mon imaginaire.
La rencontre des œuvres par la contemplation appartient ensuite au spectateur. Elle est l'occasion de ressentir, d'être présent à soi même, d'ouvrir la vision à plus vaste que soi”.




